Foire aux questions : tout savoir sur le biocontrôle

Environnement et Énergie - Actualité Scientifique - Publiée le mardi 13 décembre 2022

Dans les champs, sous serre et en plein air, mais aussi dans les parcs et les jardins, des méthodes alternatives aux produits phytopharmaceutiques conventionnels peuvent être utilisées pour lutter contre les maladies, les agresseurs de cultures (insectes, virus, bactéries, acariens…) et les mauvaises herbes.

Le biocontrôle, qui s’appuie sur des mécanismes naturels et les interactions entre les espèces, en fait partie. Pilier de l’agroécologie, il fait l’objet d’une stratégie nationale (2020-2025) qui vise la mise en œuvre d'une série de mesures dans le domaine de la recherche, de l'expérimentation, de l'innovation industrielle, de la réglementation et du déploiement de solutions sur le terrain.

Le biocontrôle se caractérise comme un ensemble de techniques de protection des plantes qui font appel à des agents et produits utilisant des mécanismes naturels, qui présentent des risques limités pour la santé humaine et l’environnement. Il s’agit d’un levier majeur de la protection intégrée des cultures (PIC).

Il inclut :

- les macro-organismes utiles aux végétaux : insectes, acariens, nématodes.  Un exemple emblématique est la coccinelle qui est un prédateur naturel de pucerons. Dans son jardin, il est possible d’accrocher des plaques d’œufs de coccinelles dont les larves et les coccinelles adultes se nourriront des pucerons. Les plantes seront ainsi protégées ;

- les produits phytopharmaceutiques composés de substances d’origine naturelle, qui comprennent trois catégories :

Les micro-organismes (bactéries, virus, champignons) : la bactérie Bacillus thuringiensis par exemple produit une toxine qui freine le développement des chenilles, voire les élimine. Elle peut être utilisée pour lutter contre la pyrale du buis, un papillon qui fait des ravages dans les parcs et jardins car sa chenille dévore les feuilles des buis ;

Les médiateurs chimiques (dont les phéromones) : dans les vergers par exemple, des diffuseurs sont accrochés aux branches des arbres fruitiers comme les pommiers. Ceux-ci diffusent des phéromones et brouillent le message entre le papillon mâle et le papillon femelle, ce qui diminue le nombre d’accouplements et donc la présence de vers dans les fruits ;

Les substances naturelles d’origine minérale, animale ou végétale : l’acide pélargonique par exemple, secrété naturellement par les géraniums, se substitue aux herbicides conventionnels (aujourd’hui interdits d’usage pour les particuliers) pour les allées de jardin ou les voies ferrées en desséchant les plantes invasives et mauvaises herbes.

Les produits de biocontrôle peuvent constituer des alternatives aux produits chimiques, notamment les plus préoccupant.

Vous pouvez retrouver l'ensemble de la FAQ en cliquant sur le lien ci-joint : https://agriculture.gouv.fr/foire-aux-questions-tout-savoir-sur-le-biocontrole