Un nouveau test pour mieux détecter les E. coli pathogènes dans les aliments

Sécurité des aliments - Actualité Scientifique - Publiée le mercredi 06 juillet 2022

L'Anses  récemment mis au point une méthode de détection afin de repérer rapidement et de manière ciblée les E. coli pathogènes au sein des aliments, et notamment dans les produits composés de lait cru. L'objectif de cette détection est de réussir à distinguer les bactéries E. coli pathogènes des non-pathogènes. 

Escherichia coli dite "E. coli" est une bactérie que l'on trouve dans le tube digestif de l'homme, mais également des mammifères et des oiseaux. La plupart des souches de cette bactérie sont inoffensives, mais certaines sont capable de provoquer des cas assez graves de diarrhées, voire des décès. Les souches de cette bactérie provoquant des circonstances graves sont dites entérohémorragiques. Elles développent une toxine, provoquant le syndrome hémolytique et urémique (SHU) aboutissant dans les cas les plus graves à une insuffisance rénale à vie, et dans certains cas, le décès pour les personnes âgées, les plus fragiles et chez les jeunes enfants. 

La bactérie pathogène des E. coli se détermine par deux gènes. Un des gènes produit des toxines très puissantes, appelées Shigatoxines, l'autre gène, lui, permet d'adhérer fortement aux parois de l'intestin. Une bactérie est considérée comme étant pathogène si elle possède ces deux caractéristiques. 

L'Anses à développer une nouvelle méthode basée sur la recherche d'autres marqueurs génétiques afin de savoir si une même souche de cette bactérie est porteuse des deux gènes à risque. L'évaluation de ces marqueurs génétiques a été réalisée en collaboration avec le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière et les résultats ont démontrés que beaucoup d'échantillons étaient considérés à tort comme porteur de la bactérie pathogène, nécessitant alors des tests supplémentaires afin d'écarter ou de confirmer la présence de la bactérie pathogène. 

Désormais, le test permet de détecter précisément les souches d'E. coli pathogènes en 24 heures, contre 4 jours auparavant.