La question du financement est au cœur des discussions du second volet de la COP 16, qui se tient à Rome du 25 au 27 février 2025. Ce deuxième round fait suite à la conférence de Cali, où des avancées ont été faites, notamment concernant le partage des bénéfices issus des ressources génétiques numérisées et la création d'une instance permanente pour les peuples autochtones. Cependant, les discussions sur le financement et le suivi des mesures prises par les États dans le cadre de l'Accord de Kunming-Montréal sont restées en suspens.
La COP 16.2 devra notamment finaliser le cadre de suivi de l'Accord de Kunming-Montréal, un point qui semble avancé. En revanche, la question du financement est plus complexe. L'objectif fixé lors de la COP 15 est de mobiliser 200 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour la biodiversité, en plus de réduire les incitations néfastes à hauteur de 500 milliards de dollars par an. Les discussions porteront sur la création d'un nouvel instrument financier mondial dédié à la biodiversité, une demande de nombreux pays du Sud, tandis que les pays occidentaux, dont la France, sont plus réticents à multiplier les fonds.
Un autre point clé sera le lancement du Fonds de Cali, centré sur le partage des avantages des ressources génétiques numérisées, une initiative originale dirigée par le secteur privé.