En 2024, le secteur du solaire photovoltaïque en France a enregistré des performances remarquables, dépassant pour la première fois la barre du gigawatt installé en un seul trimestre, entre janvier et mars. Ce record vient surpasser les chiffres déjà impressionnants de la fin de 2023, où 984 mégawatts avaient été mis en service. Cette dynamique reflète un engouement continu pour le solaire, avec plus de 100 000 projets en cours d'instruction, et une augmentation significative de la puissance moyenne des nouvelles installations. Par ailleurs, la part des installations photovoltaïques dédiées à l'autoconsommation a également grimpé, atteignant 54,4 % au début de l'année.
En revanche, les autres filières d'énergies renouvelables montrent des signes de ralentissement. L'éolien terrestre, par exemple, n'a ajouté que 281 mégawatts au premier trimestre 2024, une baisse par rapport aux 385 mégawatts de la même période l'année précédente. Le nombre de projets en cours a diminué, bien que la puissance des projets restants soit en hausse, probablement en raison de l'introduction de nouvelles turbines plus puissantes. L'éolien en mer, qui avait connu une certaine dynamique avec les raccordements des parcs de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, et Fécamp, a connu un début d'année 2024 plutôt calme, en attendant les projets de Courseulles-sur-Mer et Dieppe-Le Tréport.
Du côté du biogaz et du biométhane, la situation est moins favorable. Malgré une augmentation de 32 % de la production de biométhane par rapport à l'année précédente, le premier trimestre 2024 a vu l'installation de seulement 3 mégawatts de nouvelles capacités en cogénération, contre un déclassement de 6 mégawatts. Les nouvelles capacités installées pour le biométhane se sont également avérées décevantes, atteignant leur plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2020. Ainsi, alors que le solaire poursuit une croissance fulgurante, les autres énergies renouvelables peinent à suivre le rythme.