PFAS : des normes pour rendre visible l’invisible

Environnement et Énergie - Actualité Scientifique - Publiée le jeudi 20 février 2025

Les PFAS, surnommés « polluants éternels », font l’objet d’une prise de conscience croissante en France. Le 20 février 2025, l’Assemblée nationale a adopté une loi anti-PFAS, portée par le député Nicolas Thierry (EELV), visant à interdire certains PFAS dès 2026 dans les cosmétiques, les farts à ski et les textiles d’habillement. Elle inclut également un renforcement du contrôle de l’eau potable et une redevance industrielle basée sur le principe pollueur-payeur.

Avec 15 000 molécules identifiées et une contamination mondiale, les PFAS sont difficiles à réguler car les interdictions s’appliquent molécule par molécule, ce qui permet aux industriels de les contourner en modifiant légèrement leur composition.

Pour répondre à cet enjeu, AFNOR a publié en juin 2024 la norme NF EN 17892, qui définit une méthode de mesure des PFAS dans l’eau potable. D’autres normes sont en cours d’élaboration pour les boues d’épuration, l’air ambiant et divers matériaux industriels.

Les industriels, comme la SNCF et Veolia (Sarpi), s’impliquent dans ces efforts de normalisation pour mieux identifier leur exposition aux PFAS et anticiper les futures réglementations. L’enjeu est de trouver des alternatives viables aux PFAS tout en maintenant les performances des produits et en assurant une transition réalisable.

L’élaboration de normes joue donc un rôle clé pour détecter, analyser et comparer les niveaux de pollution, tout en permettant aux entreprises de se préparer à une réglementation de plus en plus stricte.