L’Anses a développé une méthode pour identifier les procédés de travail susceptibles de provoquer des cancers afin de renforcer la protection des travailleurs exposés.
Cette méthodologie vise à pallier le manque de critères européens pour évaluer les procédés cancérogènes et repose sur les études internationales de référence. Elle permet de préciser les organes touchés par les cancers et d’évaluer le lien de causalité entre l’exposition et le risque de cancer.
Trois procédés ont ainsi été expertisés : les travaux exposant aux cytotoxiques, aux fumées de soudage, et aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) produits par la friture, que l’Anses recommande d’intégrer dans la réglementation française. Cette dernière analyse met en lumière les risques associés aux émissions de HAP, particulièrement dans les métiers de la restauration et de l’industrie agroalimentaire, où de nombreux travailleurs pourraient être exposés.
En parallèle, l’Anses a identifié une liste prioritaire de procédés nécessitant une expertise, parmi lesquels le travail en extérieur exposé aux UV, les risques dans les métiers de pompier, et le travail de nuit. Ces travaux visent à actualiser les normes de prévention pour mieux protéger les salariés contre les cancers professionnels.