L’Anses propose de classer le résorcinol comme perturbateur endocrinien dans le cadre du règlement européen CLP, après avoir démontré ses effets délétères sur la fonction thyroïdienne. Cette initiative est rendue possible par l’ajout récent de cette classe de danger dans le règlement.
Le résorcinol, utilisé dans l’industrie (pneus, colles, résines), les cosmétiques et certains produits alimentaires, est déjà classé pour sa toxicité aiguë, ses effets sur le système nerveux et son impact environnemental. En 2020, l’ECHA avait reconnu son potentiel de perturbation endocrinienne, mais sans consensus pour une classification plus stricte.
L’Anses recommande désormais de le classer comme perturbateur endocrinien pour la santé humaine (catégorie 1 – EUH380), impliquant des avertissements et des mesures de précaution renforcés. Une consultation publique est en cours sur le site de l’ECHA jusqu’au 21 mars 2025 pour recueillir des avis scientifiques avant une éventuelle décision de la Commission européenne sur son inclusion dans le règlement CLP.