Les entreprises doivent impérativement évaluer la présence de radon dans leurs locaux de travail, particulièrement dans les sous-sols ou rez-de-chaussée. Ce gaz radioactif naturel, émis par les sols, est un facteur de risque majeur pour le cancer du poumon, et son exposition représente la deuxième cause de ce cancer en France, après le tabac. Il est recommandé de réaliser les mesurages pendant la période hivernale, car le radon a tendance à s'accumuler dans les espaces fermés, où la ventilation est limitée.
L’évaluation du risque doit prendre en compte plusieurs facteurs, notamment la zone géographique, l'efficacité de la ventilation et la présence de points d'entrée du radon dans les bâtiments (sols en terre battue, locaux en dépression, gaines techniques). Si cette évaluation suggère un risque de dépasser un seuil de 300 Bq/m³ en moyenne annuelle, des mesurages doivent être effectués pour vérifier l'exposition réelle. Ces mesurages se font à l'aide de dispositifs placés dans les locaux concernés pendant au moins deux mois, de préférence entre octobre et avril, période propice à l'accumulation du radon.
Si les résultats des mesurages révèlent une activité volumique dépassant le seuil de référence, l’entreprise doit prendre des mesures correctives, telles que l'amélioration de la ventilation des locaux, le renforcement de l'étanchéité des sols et murs, ou l'installation d'une ventilation mécanique dans les vides sanitaires. Un plan d'actions doit être mis en place pour réduire l’exposition. Si, après trois ans, les niveaux demeurent trop élevés, des mesures de prévention renforcées devront être appliquées pour protéger la santé des travailleurs.