L’agroécologie appliquée à la protection de cultures : relever le défi d’une agriculture sans pesticides

Environnement et Énergie - Actualité Scientifique - Publiée le lundi 13 février 2023

De nombreux scientifiques s’intéressent et développent des approches de protection des cultures permettant de réduire, voire supprimer totalement l’usage des pesticides comme la protection agroécologique des cultures, qui s’appuie sur deux principes fondateurs de l’agroécologie : la valorisation de la biodiversité et le renforcement de la santé des sols. 

l'adoption de mesures préventives telles que l'usage de variétés tolérantes ou résistantes aux maladies, des pratiques agricoles adaptées et la combinaison de solutions agronomiques à effet partiel, plutôt que le recours à des mesures curatives, comme l'usage de pesticides, contre les bioagresseurs des cultures.

La régulation naturelle des bioagresseurs (insectes ravageurs, plantes adventices, champignons pathogènes) s’avère en effet fortement liée à la diversité végétale déployée de la parcelle (mélanges de variétés ou d’espèces, rotations) au paysage (par ex. haies, mosaïque des cultures), comme l’a démontré une récente expertise scientifique collective pilotée par INRAE . La biodiversité et de nombreux services écosystémiques (comme la régulation de l’eau et la fixation du carbone) sont également favorisés, tandis que les rendements apparaissent comparables à ceux obtenus en agriculture conventionnelle. 

Pour les scientifiques qui s'expriment collectivement dans cet article, la protection agroécologique des cultures permet d'atteindre conjointement plusieurs objectifs :

- le maintien  ou l'amélioration de  la productivité agricole, en réduisant les dommages causés par les bioagresseurs,

- la production d'aliments sains,

- la réduction des impacts négatifs de l'agriculture sur l'environnement et la santé humaine du fait de l'absence d’usage de pesticides

- la contribution à l'amélioration de  la viabilité économique des exploitations agricoles.