Selon le bilan 2023 de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publié le 10 septembre 2024, l'exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants a augmenté en moyenne de 6 % par rapport à 2022, atteignant une dose individuelle annuelle moyenne de 0,95 mSv. Ce chiffre est légèrement en dessous du seuil nécessitant des mesures de protection renforcées.
Fait notable, l'industrie non nucléaire a enregistré une hausse de 46 % de l'exposition, avec une dose moyenne de 1,42 mSv, contre 0,97 mSv l'année précédente. Le secteur du contrôle non destructif se distingue avec une dose de 2,25 mSv, en forte augmentation par rapport à 1,29 mSv en 2022.
Cette hausse est en partie attribuée à un cas exceptionnel de dépassement de la limite réglementaire de 20 mSv, où une exposition de 503 mSv a été signalée, bien que cette situation n'ait pas encore été confirmée par un médecin du travail. Si ce cas extrême est exclu, la dose moyenne pour l'industrie non nucléaire reste élevée, avec une augmentation de près de 25 %. Philippe Lestaevel, de l'IRSN, souligne que cette hausse pourrait être liée à un rattrapage des contrôles post-Covid, ce qui a également pu influencer l'exposition des travailleurs.