Pollution marine aux biomédias : les conseils de Surfrider pour limiter les risques

Environnement et Énergie - Actualité Scientifique - Publiée le mardi 09 juillet 2024

Surfrider a récemment publié un rapport et un guide de bonnes pratiques concernant la pollution marine causée par les biomédias, des supports plastiques utilisés dans certaines stations d'épuration. Après avoir tiré la sonnette d'alarme en 2018, l'ONG fait un point sur les épisodes récents de pollution en Europe, dont trois ont eu lieu en France (Corse, Hautes-Alpes, Drôme). Ces incidents, souvent déclenchés par des défaillances techniques ou humaines, ont montré la nécessité d'améliorer la gestion des biomédias pour éviter les fuites dans l'environnement.

Le nouveau guide, soutenu par l'Agence suédoise de l'environnement, propose près de 150 recommandations pour prévenir la pollution tout au long du cycle de vie des biomédias. Celles-ci concernent la gestion des stocks, la conception des installations, et la gestion des crises. Surfrider insiste sur l'importance de l'amélioration continue et de la sensibilisation des parties prenantes, sans s'opposer à la technologie des biomédias elle-même.

En France, la fondation Surfrider, en collaboration avec l'agence de l'eau Loire-Bretagne, prévoit un programme d'accompagnement des stations d'épuration pour tester et affiner ces recommandations. Ce programme, qui démarrera fin 2024, vise à élaborer des méthodologies pratiques sans être un audit ou une certification.

Le rapport souligne que la pollution aux biomédias est une problématique mondiale, et le guide est destiné à être utilisé au niveau national, européen, et même mondial.