Le Conseil national de protection de la nature (CNPN) a lancé une alerte concernant le développement désordonné des installations photovoltaïques en France, affirmant qu'il menace la biodiversité. Dans un avis publié en juin 2024, le CNPN recommande de limiter les nouvelles installations aux zones déjà artificialisées, comme les parkings et les toits, plutôt que de coloniser des espaces naturels ou semi-naturels, y compris des zones protégées.
Malgré la croissance rapide du photovoltaïque, le CNPN critique l'impact négatif de certaines grandes installations sur des écosystèmes sensibles tels que des forêts et des zones humides, qui jouent un rôle essentiel dans le stockage de carbone et la préservation de la biodiversité. L'instance pointe également des lacunes dans la procédure d'autorisation des projets, avec des évaluations environnementales insuffisantes et des mesures compensatoires souvent trop faibles. Le CNPN propose donc des mesures pour encadrer plus strictement les nouvelles installations et protéger les milieux naturels.
Parmi ses recommandations, le CNPN suggère d'interdire les centrales solaires au sol dans les zones de forte protection et d'orienter les efforts vers les surfaces artificialisées. Il appelle également à mieux réglementer les projets dépassant 1 MW et à imposer des conditions plus strictes pour la compensation écologique.